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Comprendre la gestion des investissements – Mon retour d’expérience sur le cours Coursera de l’Université de Genève

Bref:

Oui, le cours en vaut la peine. Le certificat motive, même si tous les modules ne sont pas passionnants. À la fin, vous consolidez vos connaissances et pouvez être sûr de les avoir acquises de manière fondamentale et correcte – c’est ce que garantit le nom de l’Université de Genève. **Il m'a fallu environ un mois à raison de 10 heures par semaine pour terminer le cours.**

1. Pourquoi je me suis intéressé à cette formation

Pour moi, c’était le désir d’élargir et de consolider mes connaissances en finance. Je suis quelqu’un qui aime aller au fond des choses – idéalement avec une exigence académique. Mais nos années d’école et d’université sont derrière nous. Nous travaillons, souvent dans des domaines différents, et il semble presque que notre éducation soit « terminée ».

En Suisse, il existe des programmes CAS équivalents à un diplôme, mais ils sont coûteux, exigeants et souvent très académiques. Par mon propre vécu universitaire, je sais combien cela peut paraître éloigné de la pratique. Pourtant, je suis prêt à affronter des contenus complexes si nécessaire.

Au cours de mes recherches, je suis tombé sur ces cours en ligne certifiés. Honnêtement, au départ, le certificat m’importait peu – ce qui comptait, c’était la connaissance. Je veux comprendre comment les choses fonctionnent réellement. C’est ma façon de penser, en tant que développeur de logiciels et en tant qu’être humain. J’ai du mal à accepter quelque chose comme un fait sans pouvoir le vérifier et l’assimiler moi-même.

Au fil des années, j’ai rejoint de nombreux groupes d’investissement – Discords, cercles fermés, communautés exclusives. Ils semblaient élitistes et prometteurs, comme si les gens y allaient vraiment en profondeur. Mais c’était rarement le cas. Beaucoup étaient aveuglés, arrogants, trop sûrs d’eux. J’apprécie l’humilité, surtout vis-à-vis de son propre savoir.

C’est pourquoi je suis enthousiaste qu’il existe aujourd’hui de telles possibilités. On n’a pas besoin d’arrêter d’apprendre en entrant dans la vie professionnelle ; grâce aux plateformes numériques, on peut continuer à se former. Et même si, pour moi, la priorité était d’abord la connaissance, le certificat joue aussi un rôle au final. J’y reviendrai plus loin dans cet article.


2. Fiche du cours

Champ Détails
Plateforme Coursera
Fournisseur Université de Genève
Durée env. 1–4 mois (flexible, à son propre rythme)
Coût à partir de 50 € par mois (abonnement Coursera)
Certificat Oui (Coursera & Université de Genève)
Langue Anglais (sous-titres disponibles en français)
Lien Investment Management

💡 Remarque : Même si des sous-titres existent dans de nombreuses langues, il est conseillé de suivre le cours directement en anglais. Le monde de la finance fonctionne avec une terminologie anglophone, et relever ce défi renforce la compréhension.


3. Contenu & structure

La spécialisation commence avec des diapositives claires et des vidéos bien structurées. Au centre, Michel Girardin dirige la majorité des modules. Les autres enseignants ne diffèrent guère en style ou en contenu – la qualité reste constante. Comparé à beaucoup d’autres cours en ligne, la structure est très réussie : claire, logique et sans complexité inutile.

Les supports comprennent des vidéos, des diapositives, des articles complémentaires et des quiz volontaires. Cela permet de rapidement saisir la profondeur attendue. À la fin de chaque module, un examen à choix multiple évalue systématiquement les connaissances. On remarque cependant que les questions sont parfois inutilement ambiguës. Même en ayant bien compris, on peut échouer et devoir recommencer. Avec de la patience et de la persévérance, cela reste tout à fait gérable.


4. Mon expérience

Difficulté & charge de temps :

Au premier abord, beaucoup de contenus semblent logiques et presque évidents. Mais c’est là que réside le vrai défi : il faut être prêt à approfondir soi-même. Sans prise de notes ni implication active, on perd vite le fil. Le temps est gérable, mais il ne faut pas le sous-estimer – surtout si l’on veut vraiment assimiler la matière.

Qualité des enseignants :

Michel Girardin est un professeur sympathique et motivant. Il parvient à rendre vivants même les sujets les plus arides. Son style détendu aide à rester engagé.

Qualité du matériel :

Les vidéos sont bien produites, avec des diapositives claires et des exemples compréhensibles. Parfois, le contenu semble couler de source, mais la profondeur apparaît lors des examens. On réalise alors qu’il y a plus de substance qu’il n’y paraît.

Communauté & échanges :

Comme dans beaucoup de cours en ligne, il existe des forums et des relectures entre pairs. L’échange est utile, mais rarement profond. Pour des discussions sérieuses, il faut souvent faire ses propres recherches. C’est une bonne idée, mais en pratique je l’ai peu utilisé.

Remarque spéciale :

Les examens sont faisables, mais demandent de la concentration. Pour les non-natifs, les nuances sémantiques comptent énormément – un simple « ne… pas » oublié peut faire échouer une réponse. Avec attention, et éventuellement un traducteur à portée de main, tout est surmontable.


5. Forces & faiblesses

Forces

  • Contenu clairement structuré
  • Exemples pratiques
  • Rythme d’apprentissage flexible
  • Introduction solide aux modèles et méthodes fondamentaux de la finance
  • Projet final sous Excel pour appliquer les connaissances

Faiblesses

  • Certificat uniquement disponible via l’abonnement payant
  • Connaissance préalable des formules Excel supposée, ce qui peut demander un effort supplémentaire
  • Examens exigeant discipline et précision
  • Contenu pas toujours captivant – certaines parties paraissent un peu sèches

Mon évaluation :
Le cours offre une base solide pour comprendre comment les professionnels abordent l’investissement. Il introduit des modèles et calculs qui sont l’épine dorsale de la finance moderne. Même si l’on ne calcule jamais un Value at Risk (VaR) dans la pratique, l’avoir fait une fois aiguise l’attention sur ce qui compte vraiment : la clarté et la systématique plutôt que l’instinct.

Le rythme flexible est un avantage – on peut accélérer les vidéos – mais en pratique cela aide peu. Les apprenants sérieux mettront en pause et prendront des notes ; au final, c’est la discipline personnelle qui fait la différence.

Le contenu n’est globalement pas sec, mais pas toujours palpitant non plus. Le point fort est le projet final : construire un modèle de portefeuille sous Excel et appliquer les concepts appris. Les vidéos associées répètent les notions, ce qui est précieux. Le bémol est que les formules Excel sont présupposées, ce qui peut prendre du temps pour ceux qui ne sont pas à l’aise.

Motivation personnelle :
Le certificat m’a motivé plus que prévu. Ce n’est pas un diplôme universitaire, mais en tant que professionnel sans dix vies pour tout accomplir, il m’a été très utile. Avec ma formation en économie et mon cursus en management international, je cherchais une façon d’élargir et de compléter mes connaissances. Ce cours a parfaitement répondu à cet objectif.


6. Pour qui est-il adapté ?

Débutants :
Il est tout à fait possible de le suivre sans formation en finance. Ce qui compte, c’est l’intérêt sincère et un peu de patience avec les bases mathématiques. Cela en vaut la peine, car elles constituent la fondation d’une compréhension plus profonde. Il n’y a pas d’examen sur un savoir exotique, mais sur des concepts de référence faciles à consulter.

Professionnels (investisseurs expérimentés) :
Pour ceux qui investissent depuis des années, connaissent toutes les classes d’actifs et étudient les cycles de marché, le cours peut être utile pour formaliser leur savoir. L’intérêt réside moins dans un apprentissage nouveau que dans la validation de son niveau avec un certificat reconnu. Cela rassure de savoir que son approche s’appuie sur des standards établis et pas uniquement sur l’expérience personnelle.

Actifs & étudiants :
Pour les salariés, le cours peut être un bon point de départ en vue d’une reconversion ou pour montrer son engagement. Il ne remplace pas un diplôme universitaire, mais peut éveiller la curiosité et l’envie d’aller plus loin. Aujourd’hui, il est même possible de préparer des diplômes complets en ligne – par exemple, l’Open University UK propose des programmes académiques entiers à distance.

Diplômés en finance :
Pour ceux qui possèdent déjà un diplôme en finance ou une formation académique avancée, ce cours est moins adapté. Le contenu répète surtout des bases connues et n’apporte que peu de valeur ajoutée à ce niveau.