Québec décentralisé : Les bâtisseurs du Web3 que personne ne vous présente

1. Introduction, Pourquoi suivre des voix locales dans le Web3
Le Canada a posé des briques solides dans le Web3 : Ethereum est né à Toronto, Aavegotchi est codé à Montréal, et plusieurs des plus gros fonds crypto du monde ont des racines canadiennes. Pas mal pour un pays qu’on imagine peuplé de banquiers polis et de chasseurs à l’ancienne.
Et le Québec ? Il ne regarde pas passer le train. Il le code. Avec son électricité bon marché, sa culture d’innovation et son esprit frondeur, la Belle Province s’impose dans la tech décentralisée sans jamais lever la main pour demander la parole.
Mais attention : ici, pas de moon boys ni de vendeurs de rêves à paillettes. Le Web3 québécois parle vrai. Il bâtit, il vérifie, il explique. Et il mérite qu’on sache qui le fait avancer.
Voici 5 profils qui comptent. Pas pour le nombre de followers, mais pour ce qu’ils font réellement bouger.
2. 5 personnes crédibles du Web3 au Québec/Canada à suivre
1. Anthony Di Iorio, Légende vivante du Web3 canadien
Avant que le mot « blockchain » ne devienne un buzzword, Anthony Di Iorio bâtissait déjà l’infrastructure du Web3 mondial. Co‑fondateur d’Ethereum (rien que ça), il a aussi lancé Decentral et le wallet Jaxx, utilisé par des millions. Originaire de Toronto, il incarne le Canada crypto à l’état pur : visionnaire, pragmatique et allergique au cirque médiatique. Pas un gourou Twitter, mais un stratège de fond. Et ça fait toute la différence.
- Rôle : Co-fondateur d’Ethereum, fondateur de Decentral/Jaxx, ex‑CDO de la Bourse de Toronto
- Pourquoi il compte : A façonné l’un des piliers de la blockchain mondiale. Parle peu, agit gros.
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2. Joseph Lubin, L’artisan discret de l’écosystème Ethereum
À côté d’Ethereum, Joseph Lubin a fondé ConsenSys : des outils, des frameworks, des services pour faire tourner l’écosystème Ethereum. Sans lui, les portefeuilles et Dapps que nous utilisons n’existeraient pas.
- Rôle : Co-fondateur d’Ethereum, fondateur de ConsenSys
- Pourquoi il compte : Il transforme l’idéologie en logiciel prêt à l’emploi.
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3. Anne‑Sophie Godbout, L’avocate blockchain qui traduit le Web3 en droit québécois
Quand on parle de Web3 au Québec, il faut un pont entre la vision décentralisée et la rigueur juridique. C’est exactement là qu’intervient Anne‑Sophie Godbout. Avocate spécialisée en technologies émergentes chez Fasken, elle écrit et enseigne sur les smart contracts, les actifs numériques et l’application du cadre juridique québécois dans ces domaines. Elle a rédigé sa maîtrise sur la nature juridique des tokens, contribué à des programmes universitaires de blockchain et retraduit l’innovation en cadre fiable, sans jamais céder à l’effet de mode.
- Rôle : Avocate en technologies émergentes chez Fasken, formatrice auprès de la Chaire de recherche en smart contracts & blockchain à l’Université Laval
- Pourquoi ça pèse : Elle est une référence quand il s’agit de comprendre comment le Web3 s’inscrit dans le droit québécois. Pas de fantasme. De la loi.
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4. Web3 Montréal (Web3MTL), La communauté Web3 qui fait réseau
Montreal n’est pas seulement un vivier de développeurs. C’est aussi une communauté qui rassemble, éduque et catalyse l’innovation Web3 — sans chercher le buzz.
Web3 Montréal (Web3MTL) est une organisation à but non lucratif, née d’un simple chat Telegram lancé en 2022. Aujourd’hui, elle fédère plus de 1000 membres dans les domaines du web3, crypto, NFT et gouvernance décentralisée. Avec des événements réguliers, en ligne ou en présentiel, elle crée des ponts entre techniciens, artistes, investisseurs et novices curieux. Leur force : construire du lien et de la capacité locale, sans gala ni marketing tapageur.
- Rôle : Organisateur de la communauté Web3 à Montréal, facilitateur de rencontres, ateliers et échanges
- Pourquoi suivre : Parce que la base locale durable se construit par le collectif, pas par l’influence individuelle
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5. Experts médias & régulation, Les vraies boussoles crypto-légales
Dans l’univers Web3, où chaque tweet peut sembler plus légitime qu’un cadre juridique, certains jouent le rôle de traducteurs du chaos. Les voix à suivre : CoinLaw, EZO (juristes spécialisés), et surtout le Canadian Web3 Council, véritable interface entre les innovateurs et le gouvernement.
Le Canadian Web3 Council est une association à but non lucratif, fondée en 2022 par des leaders de l’industrie. Elle défend des politiques publiques « responsables et tournées vers l’avenir » pour permettre un développement équilibré du Web3 au Canada. Elle publie des guides clairs, propose des recommandations au gouvernement fédéral, collabore avec les régulateurs… et agit ainsi comme une boussole quand le paysage devient incertain.
- Rôle : Association d’experts qui relie les acteurs Web3 aux décideurs politiques pour formuler une régulation pragmatique
- Pourquoi cliquer : Parce que le Web3 évolue plus vite que les lois. Cette institution aide à garder le cap, légalement
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3. Conclusion, Suivre moins de bruit, plus de sens
Le Web3 a été trop souvent présenté comme un jeu de promesses faciles : devenir riche sans comprendre, cliquer sans lire, parier sans réfléchir. Mais au Québec, une autre voix s’élève, discrète, mais déterminée.
Ici, ce sont des bâtisseurs silencieux, des chercheurs rigoureux, des développeurs constants et des experts lucides qui tiennent la boussole. Pas besoin de hurler « To the moon » quand on sait coder une rampe d’accès. Pas besoin de promettre la liberté financière quand on comprend comment la régulation fonctionne. Pas besoin de 100 000 followers pour faire avancer un écosystème.
Alors si vous voulez vraiment faire partie du Web3 : suivez celles et ceux qui ne crient pas mais construisent. Apprenez à détecter le vent du risque avant qu’il ne devienne une tempête. Et surtout, échangez les promesses contre des pratiques. Le Web3 a besoin de moins de héros, et de plus d’adultes responsables.
Ici, au Québec, il y a déjà des modèles. Encore faut-il les écouter.